Quand j'avais 13 ans j'ai rencontré un garçon, Alex. Il venait d'arriver dans mon école, et ne savait pas trop avec qui rester. On a tout de suite eu un coup de foudre amical. Il venait chez moi presque tous les jours, et même si on avait passé la journée ensemble, on passait quand même des heures au téléphone le soir. On ne passait pas une heure sans se parler, il attendait toujours devant ma classe à la fin des cours. Bref, on était tellement proche, tellement complice. Fusionnels. C'est le mot qui nous convenait le plus je pense. Au bout d'une année, on se faisait des petits bisous sur la bouche pour se dire bonjour, puis les petits bisous se sont transformés en vrais baisers. On s'était toujours donnés des surnoms affectueux pour se taquiner, du genre « mon coeur », « mon amour », etc. Cependant, au bout d'un moment, ce n'était plus pour rire. Il était clair à mes yeux qu'on était amoureux, sans pour autant qu'on soit ensemble en tant que couple, ou même que nous nous avouions nos sentiments réels.
Quand Alex s'est fait virer de notre école, j'ai pensé que c'était la pire journée de ma vie. Je lui en voulais tellement, il allait tellement me manquer la journée. Finalement, il a été dans une autre école, mais notre relation ne s'est pas détériorée pour autant. Au contraire, c'était encore mieux, on avait encore plus de choses à se raconter, et nous passions toutes nos soirées aux téléphones, on se voyait tous les week-ends et les mercredis après midi.
Je suis une bonne actrice. J'excelle dans l'art de cacher mes sentiments. Je savais donc qu'il ignorait que j'étais amoureuse de lui. Il m'avait dit qu'il m'aimait, mais je j'avais rien répondu, j'avais peur que ça gache notre relation. Un soir, il m'a téléphoné pour me dire qu'il sortait avec une fille de sa nouvelle école. J'étais furieuse, verte de jalousie, mais je n'ai rien laissé transparaitre. Le lendemain, je lui ai annoncé que j'arrêtais de lui parler, prenant comme prétexte une bêtise qu'il avait faite et qui, pour moi, n'avait aucune importance en réalité.
J'ai changé d'école, j'ai eu 15 ans, je suis sortie avec plusieurs garçons. Mais je n'arrêtais pas de penser à lui, sans pour autant lui donner signe de vie. Alex, par contre, ne manquait jamais une occasion de me parler, de me dire qu'il m'aimait, que je lui manquais terriblement, qu'il avait quitté sa copine pour moi. Je me rends compte seulement aujourd'hui à quel point j'ai été méchante avec lui, à quel point j'étais étouffée par mon désire de vengeance et de ma jalousie, par ma fierté.
Finalement, on s'est reparlé, et nous sommes devenus encore plus proches qu'avant. Mais je ne lui avait toujours pas dit que je l'aimais. Enfin si, mais juste comme un ami. Mon meilleur ami. Et il l'était vraiment. A mes 17 ans, il a fait une autre bêtise, et je lui en ai beaucoup voulu. J'ai de nouveau coupé les ponts. Aujourd'hui, je ne me souviens même plus de la raison de la dispute. On a seulement recommencé à se reparler qu'il y a quelques mois. Cette fois, notre relation a été plus difficile. Uniquement par ma faute. Je refusais d'admettre qu'il était mon meilleur ami, que j'avais besoin de lui et que je l'aimais plus que tout. A la place, je lui parlais mal, ne répondais pas à certains de ses messages, etc, alors qu'en fait, à chaque fois que je recevais un sms ou que j'entendais le son de sa voix, je souriais tellement que j'en avais mal aux joues. Par fierté, je voulais le faire ramer, lui faire croire qu'il n'étais pas assez bien pour moi, que je méritais mieux. Il ne baissait pas les bras, et me répétais à chaque fois combien j'étais importante pour lui, combien il m'aimait. Un jour il m'a dit « je serais toujours là pour toi ». Je l'ai cru. Alex ne ment jamais, ou pas à moi en tout cas.
J'ai eu 18 ans le 20 juin. J'ai été diplômée, Alex était fou de joie pour moi. Il était tellement fière. Moi, je ne lui disais pas, mais de savoir qu'il était fière de moi me rendais encore plus heureuse que d'être diplômée. Je suis partie en vacances le 5 juillet. Comme je devais faire mes bagages, je n'ai pas eu le temps de lui parler à partir du 1er juillet. Ce jour là je lui avais envoyé un sms pour lui dire de ne plus m'envoyer de sms, que je ne saurais pas y répondre avant deux semaines. Quand je suis rentrée de vacances, je lui ai envoyé un autre sms, pour lui dire que j'étais rentrée. Il n'y a pas répondu. J'ai cru que c'était parce qu'il travaillait. Une semaine plus tard, je lui envoyais un autre message. Il n'y a pas répondu non plus. J'étais furieuse, et j'ai dit à ma meilleure amie que quand il me répondrait, je lui ferais savoir combien j'étais fâchée contre lui pour avoir ignoré mes sms. Et puis, le 5 août au soir, avec ma meilleure amie, on a été sur son profil Facebook. En voyant sa photo de profil, j'ai dit « il est laid là dessus », alors que je le trouvais superbe. c'était juste par pure rancoeur que je disais ça. Puis ma meilleure amie m'a dit « ouais, mais il devient de plus en plus beau avec le temps ». J'étais d'accord. Et puis j'ai vu. Son mur était remplit de « tu vas nous manquer », « Tu es partis trop top ». Il m'a fallu une vingtaine de seconde pour comprendre qu'il était partit.
Alex est mort le 3 juillet. Le 2, il a eu un grave accident de voiture. Sa mère a fait un malaise au volant, la voiture à fait plusieurs tonneaux, Alex et son petit frère sont morts tous les deux. J'ai d'abord fait une crise de panique. Puis, j'ai passé la nuit à pleurer. Puis le lendemain, et le jour d'après, et celui d'après. Je ne pouvais pas y croire. Je me suis effondrée une nouvelle fois en voyant sa tombe.
[georgia]Il était l'homme de ma vie. Je suis amoureuse de lui. Je l'aime tellement. Je l'aime à la folie, et je ne lui ai jamais dit. A la place je lui ai reproché des choses sans importance. Je lui ai fait croire que j'étais trop bien pour lui, que je méritais mieux. Mais la vérité, c'est qu'il était trop bien pour moi. C'est lui qui méritais mieux.
Quand Alex s'est fait virer de notre école, j'ai pensé que c'était la pire journée de ma vie. Je lui en voulais tellement, il allait tellement me manquer la journée. Finalement, il a été dans une autre école, mais notre relation ne s'est pas détériorée pour autant. Au contraire, c'était encore mieux, on avait encore plus de choses à se raconter, et nous passions toutes nos soirées aux téléphones, on se voyait tous les week-ends et les mercredis après midi.
Je suis une bonne actrice. J'excelle dans l'art de cacher mes sentiments. Je savais donc qu'il ignorait que j'étais amoureuse de lui. Il m'avait dit qu'il m'aimait, mais je j'avais rien répondu, j'avais peur que ça gache notre relation. Un soir, il m'a téléphoné pour me dire qu'il sortait avec une fille de sa nouvelle école. J'étais furieuse, verte de jalousie, mais je n'ai rien laissé transparaitre. Le lendemain, je lui ai annoncé que j'arrêtais de lui parler, prenant comme prétexte une bêtise qu'il avait faite et qui, pour moi, n'avait aucune importance en réalité.
J'ai changé d'école, j'ai eu 15 ans, je suis sortie avec plusieurs garçons. Mais je n'arrêtais pas de penser à lui, sans pour autant lui donner signe de vie. Alex, par contre, ne manquait jamais une occasion de me parler, de me dire qu'il m'aimait, que je lui manquais terriblement, qu'il avait quitté sa copine pour moi. Je me rends compte seulement aujourd'hui à quel point j'ai été méchante avec lui, à quel point j'étais étouffée par mon désire de vengeance et de ma jalousie, par ma fierté.
Finalement, on s'est reparlé, et nous sommes devenus encore plus proches qu'avant. Mais je ne lui avait toujours pas dit que je l'aimais. Enfin si, mais juste comme un ami. Mon meilleur ami. Et il l'était vraiment. A mes 17 ans, il a fait une autre bêtise, et je lui en ai beaucoup voulu. J'ai de nouveau coupé les ponts. Aujourd'hui, je ne me souviens même plus de la raison de la dispute. On a seulement recommencé à se reparler qu'il y a quelques mois. Cette fois, notre relation a été plus difficile. Uniquement par ma faute. Je refusais d'admettre qu'il était mon meilleur ami, que j'avais besoin de lui et que je l'aimais plus que tout. A la place, je lui parlais mal, ne répondais pas à certains de ses messages, etc, alors qu'en fait, à chaque fois que je recevais un sms ou que j'entendais le son de sa voix, je souriais tellement que j'en avais mal aux joues. Par fierté, je voulais le faire ramer, lui faire croire qu'il n'étais pas assez bien pour moi, que je méritais mieux. Il ne baissait pas les bras, et me répétais à chaque fois combien j'étais importante pour lui, combien il m'aimait. Un jour il m'a dit « je serais toujours là pour toi ». Je l'ai cru. Alex ne ment jamais, ou pas à moi en tout cas.
J'ai eu 18 ans le 20 juin. J'ai été diplômée, Alex était fou de joie pour moi. Il était tellement fière. Moi, je ne lui disais pas, mais de savoir qu'il était fière de moi me rendais encore plus heureuse que d'être diplômée. Je suis partie en vacances le 5 juillet. Comme je devais faire mes bagages, je n'ai pas eu le temps de lui parler à partir du 1er juillet. Ce jour là je lui avais envoyé un sms pour lui dire de ne plus m'envoyer de sms, que je ne saurais pas y répondre avant deux semaines. Quand je suis rentrée de vacances, je lui ai envoyé un autre sms, pour lui dire que j'étais rentrée. Il n'y a pas répondu. J'ai cru que c'était parce qu'il travaillait. Une semaine plus tard, je lui envoyais un autre message. Il n'y a pas répondu non plus. J'étais furieuse, et j'ai dit à ma meilleure amie que quand il me répondrait, je lui ferais savoir combien j'étais fâchée contre lui pour avoir ignoré mes sms. Et puis, le 5 août au soir, avec ma meilleure amie, on a été sur son profil Facebook. En voyant sa photo de profil, j'ai dit « il est laid là dessus », alors que je le trouvais superbe. c'était juste par pure rancoeur que je disais ça. Puis ma meilleure amie m'a dit « ouais, mais il devient de plus en plus beau avec le temps ». J'étais d'accord. Et puis j'ai vu. Son mur était remplit de « tu vas nous manquer », « Tu es partis trop top ». Il m'a fallu une vingtaine de seconde pour comprendre qu'il était partit.
Alex est mort le 3 juillet. Le 2, il a eu un grave accident de voiture. Sa mère a fait un malaise au volant, la voiture à fait plusieurs tonneaux, Alex et son petit frère sont morts tous les deux. J'ai d'abord fait une crise de panique. Puis, j'ai passé la nuit à pleurer. Puis le lendemain, et le jour d'après, et celui d'après. Je ne pouvais pas y croire. Je me suis effondrée une nouvelle fois en voyant sa tombe.
[georgia]Il était l'homme de ma vie. Je suis amoureuse de lui. Je l'aime tellement. Je l'aime à la folie, et je ne lui ai jamais dit. A la place je lui ai reproché des choses sans importance. Je lui ai fait croire que j'étais trop bien pour lui, que je méritais mieux. Mais la vérité, c'est qu'il était trop bien pour moi. C'est lui qui méritais mieux.
Depuis que je sais qu'il est partit, mon coeur est lourd. Je le sens dans ma poitrine. J'ai l'impression qu'il pèse 3 tonnes. Ce n'est pas qu'une impression. C'est une douleur physique. Il me manque tellement. Je vais regretter pour le restant de ma vie de ne pas lui avoir dit ce que je ressentais réellement pour lui.
Aujourd'hui, je voudrais dire qu'il ne faut pas attendre. Il ne faut pas avoir peur de perdre un ami parce que vous lui avouerai vos sentiments réels. On a pas toute la vie devant nous, c'est faux. La vie est courte, elle est cruelle, elle fait mal. Et il vaut mieux regretter d'avoir fait une erreur en avouant ce que l'on ressent, même si c'est très difficile, que de se demander pour le restant de sa vie ce qui aurait pu se passer si on avait eu le courage d'être honnête avec les personnes qu'on aime. Au fond, on a rien à perdre, et tout à gagner.
Moi j'ai tout perdu en ayant peur de le perdre. Je peux vous assurer que ça fait mal, bien plus que tout ce que j'avais pu ressentir auparavant. Ca fait tellement mal.
Ne soyez pas comme moi. Tentez votre chance, car au final, on en a qu'une de chance. Et il ne faut pas la laisser vous filer entre les doigts. Sautez lui dessus, et vivez. Vivez sans craindre d'avoir fait une bêtise, car les bêtises nous font grandir. Moi, je ferais n'importe quoi pour retourner en arrière.
Aujourd'hui, je voudrais dire qu'il ne faut pas attendre. Il ne faut pas avoir peur de perdre un ami parce que vous lui avouerai vos sentiments réels. On a pas toute la vie devant nous, c'est faux. La vie est courte, elle est cruelle, elle fait mal. Et il vaut mieux regretter d'avoir fait une erreur en avouant ce que l'on ressent, même si c'est très difficile, que de se demander pour le restant de sa vie ce qui aurait pu se passer si on avait eu le courage d'être honnête avec les personnes qu'on aime. Au fond, on a rien à perdre, et tout à gagner.
Moi j'ai tout perdu en ayant peur de le perdre. Je peux vous assurer que ça fait mal, bien plus que tout ce que j'avais pu ressentir auparavant. Ca fait tellement mal.
Ne soyez pas comme moi. Tentez votre chance, car au final, on en a qu'une de chance. Et il ne faut pas la laisser vous filer entre les doigts. Sautez lui dessus, et vivez. Vivez sans craindre d'avoir fait une bêtise, car les bêtises nous font grandir. Moi, je ferais n'importe quoi pour retourner en arrière.
Merci d'avoir lu,
Lauryn.
Lauryn.
*Magnifique texte Lauryn et tellement rempli d'émotions, tu m'as plus que touché.. En fait je trouve que tu es d'un courage admirable, surtout ne perds jamais cette force qui fait de toi la personne que tu es aujourd'hui. La vie au final nous enseigne beaucoup trop de choses sans qu'on ai rien pu voir venir. Je suis vraiment désolée pour la perte d'Alex, tu ne méritais pas ça j'en suis sure. Courage à toi et merci d'être venue nous confier une partie de ta vie, qui va certainement aider la mienne et celles de milliers d'autres qui te liront. Merci pour tout Lauryn.
Ange-Pleureur-Ange-Rieur, Posté le dimanche 24 août 2014 13:02
Bonjour
ça ma vraiment touché au point d'en avoir les larmes au yeux je suis vraiment désolé pour elle courage
prenez soin de vous !
Bonne fin de journée a bientôt