
Non, mon fils. Tu ne comprends pas. Nous vivons comme si notre vie était éternelle, comme si la mort était quelque chose qui n'arrivait qu'aux autres, une menace si lointaine que ça ne vaut pas la peine d'y penser. Pour nous, la mort n'est qu'une abstraction. En attendant je me consacre à mes cours et à mes recherches, ta mère se consacre à l'église et aux gens qu'elle voit souffrir aux informations ou dans les séries télé. Toi tu te consacres à gagner ton salaire, à perdre ta femme, aux papyrus, aux stèles et autres reliques insignifiantes. Notre vie est une perpétuelle distraction qui ne nous laisse même pas prendre conscience de ce dont elle nous distrait. (Il regarda par la fenêtre de la cuisine et considéra les clients assis sur la terrasse, là-bas, sur la place do Comérco.) Au fond, les gens traversent la vie comme des somnambules, ils poursuivent ce qui n'est pas important, ils veulent l'argent et la notoriété, ils envient les autres et s'emballent pour des choses qui n'en valent pas la peine. Ils mènent des vies dépourvues de sens. Ils se bornent à dormir manger et à s'inventer des problèmes qui les tiennent occupés. Ils privilégient l'accessoire et oublient l'essentiel.
La formule de Dieu, José Rodrigues Dos Santos
------------Chanson... là
Merci à "Do" pour le titre.
Merci à "Lindsay Lor" pour la chanson.
Merci à "Lindsay Lor" pour la chanson.