DesBellesCitations

 
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Je ne me doutais pas encore que ce jour où tu m'avais dis que chaque fois que je verrais les étoiles je penserai à toi tu m'avais jeté une malédiction. Et depuis quand la nuit règne et que les étoiles brillent, c'est mes larmes qui brillent tout autant.

Non ça va pas. Je viens de passer en un instant de l'un de ces moments où tu es simplement heureux, un bonheur simple et suffisant à un état presque dépressif. J'ai mal au cœur, une boule dans la gorge et envie de pleurer. C'est stupide, y a même pas 5 minutes je souriais et là je veux juste me rouler en boule pour disparaître. Y a personne avec moi et je peux pas aller me confier à mes parents, cela fait trop longtemps que je n'ai plus confiance en eux. Et j'ai envie de pleurer, de pleurer ! Mais je ne le ferai pas parce que je me suis promis de ne plus jamais pleurer, que je n'en ai pas le droit. Et puis, j'ai oublié comment on pleure... J'aimerais me laisser aller mais je n'en ai plus le droit parce que que je me suis promis de rester forte. Alors je fais semblant d'aller bien en blaguant avec des amis tout en soupirant de soulagement que nous soyons tous derrière un écran. J'ai l'impression de ne plus pouvoir parler tellement la boule dans ma gorge me serre. En fait, je suis juste immensément triste. Triste au pathétique. Je ne veux pas pleurer alors que c'est ce qui pourrait me libérer mais j'ai trop honte de mes larmes. Je replonge dans ces tourments qui me suivent depuis que je suis petite. Ces effluves du passé me guettent et se jettent sur moi afin de me refaire tomber une fois de plus. Sauf que je ne tombe plus vu que je dois rester forte. Et c'est peut-être ça le pire, le fait que je refuse de me laisser aller parce que j'ai tout simplement peur « d'après ». Il n'y a personne à côté de moi pour voir tout ce qu'il y a derrière mon masque et pour me serrer dans ses bras. Non, je suis encore et toujours seule. Je commence à en avoir l'habitude et puis, ces démons préfèrent attaquer quand on est en position de faiblesse. Au final, il ne reste juste qu'un grand sentiment de vide parce que, de toute manière, tout ça ne partira jamais. Je me sens épuisée d'une lutte mentale qui dure depuis bien trop longtemps. Et pour oublier tout ça, je lis des bêtises pour essayer de me distraire mais ça ne sert à rien. Je pourrais lire n'importe quoi, dès que j'arrête ils sont là et me sautent dessus. Je ne veux pas retomber, je veux être forte mais au final je suis juste une pauvre gamine bloquée dans le passé. Une pathétique petite fille incapable de grandir ou de faire un pas en avant.

Je voudrais un chirurgien, pour qu'il puisse enlever cette douleur, tout au fond de mon cœur. Elle me tue jour après jour, elle se répand dans tout mon être, empoisonnant d'abord mon cœur puis mes poumons et mon cerveau. Je voudrais qu'il retire cette petite boule de douleur qui était mon amour pour toi. Je veux qu'il l'enlève, même si cela me prend tous les souvenirs de « nous ». Parce que je ne veux plus de ces souvenirs. Joyeux comme tristes, tous me font souffrir. Je veux juste t'oublier, parce que oui je souhaiterais ne jamais t'avoir rencontré. Il fut un temps où je pensais que la façon dont tu m'avais changée, la personne que tu avais fait de moi, cela était bien suffisant pour que je chérisse ces souvenirs. Mais je n'en ai plus la force aujourd'hui. Je t'ai brisé, tu m'as brisée. Je me suis effondrée, tu te relevais plus fort que jamais. Je suis heureuse pour toi. Heureuse de te voir sourire, vivre, aimer. Mais tout au fond de moi cet amour s'est transformé en douleur et je souhaite de tout mon être qu'elle disparaisse, avant qu'elle ne se transforme en haine. Parce que même si je suis une étrangère pour toi, que je ne suis plus rien pour toi, je refuse de te haïr. Alors s'il vous plaît, aidez moi. Retirez cette douleur de mon être, car je préfère l'oublier plutôt que de le détester.

Quand on aime quelqu'un, on a tendance à trop vouloir être parfait. On voit l'autre comme une statue de cire parfaitement taillée que l'on met sur un piédestal, et à partir de ce moment, on est foutu. On est foutu parce qu'inconsciemment, notre confiance s'envole. Nous ne sommes plus sûrs de nous, jusqu'à ne plus réussir à nous affronter du tout. C'est comme si se regarder dans le miroir se résumait à admirer une grande partie de notre échec. Et c'est à cet instant-ci que l'on perd totalement le contrôle. On s'est tellement résolu à être le perdant, à être celui qui aimait tout seul, qu'on en a oublié où puiser notre force. Et nous ne savons plus vraiment qui nous sommes. On tente alors de se retrouver, on se donne tous les moyens pour y parvenir, jusqu'à ce que notre stock de résistance soit épuisé, et qu'on se retrouve sans rien. Mais le plus dur, c'est de réussir à affronter tout ce désastre. Réaliser que nous n'avons plus les cartes en mains, que l'être aimé nous a échappé ; considérer tout le temps que nous avons perdu à nous tester, à devenir cette sorte de statuette espérant ressembler à celle que nous avions en face de nous. Mais c'est trop tard. Celle-ci s'est depuis longtemps brisée, tous comme nos rêves. Cessons de chercher qui nous sommes, de nous fatiguer à courir après ce que l'on ne sera jamais. Parce que s'il y a une chose pire que de ne pas être aimé en retour, c'est bien d'être détesté pour ce que nous ne sommes pas, pour quelqu'un que l'on est devenu à force de se cacher derrière qui nous étions réellement.